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Sebastian Haff vit dans une maison de repos pour personnes âgées au Texas
et prétend être en réalité Elvis Presley. Selon ses dires, il aurait secrètement cédé
sa place dans les années 1970 à un de ses imitateurs afin de mener pendant quelque
temps une existence libre et simple. Mais un accident, qui l'a plongé dans le coma,
et la mort prématurée de son sosie l'ont empêché de reprendre son identité.
Maintenant vieux et malade, ce soi-disant Elvis a pour compagnon le vieil Afro-Américain
Jack, qui prétend pour sa part être John F. Kennedy. Depuis peu, les deux hommes
constatent qu'il se passe des choses étranges dans leur foyer, où les morts mystérieuses s'accumulent. Ayant mené sa petite enquête, Jack soutient que ces décès sont
l'œuvre d'une momie égyptienne qui suce la vie des mortels.**********
Ce film singulier mélange comédie et fantastique avec une sensibilité inattendue et un
bon goût qui consiste à ne jamais se moquer des personnages ni de leur culture.On peut déjà parler de film culte. Ce film est un petit bijou. Il est surprenant,
merveilleux, fou, étonnant, drôle et émouvant. Film inclassable :
comédie / fantastique/horreur et émouvant à la fois...attention ce n’est pas une parodie,
sur une histoire complètement folle traitée avec beaucoup de sérieux d'où les éclats
de rires répétées dans la salles...c’est beau, c’est drôle, c’est touchant, surréaliste.Don Coscarelli est parvenu à maintenir son projet dans un équilibre difficile entre
le grotesque et l’émotion, la dérision et la croyance, la plaisanterie et le sérieux.
Il n’est pas interdit, pour savourer cette bonne surprise, dans un créneau qui en recèle
de moins en moinsBubba Ho-Tep parle de la vieillesse, de l’amitié, de la maladie, sans qu’il soit bien
sûr permis d’appréhender le film comme une œuvre grave dissimulée derrière
une histoire de momie et de rock’n'roll.Bubba Ho-Tep réunit tous les ingrédients d’une recette qui n’existe pas,
puisqu’elle permet de réaliser des films uniques, des anomalies n’appartenant à
aucune catégorie, si ce n’est à celle fourre-tout de “film culte”.En premier lieu, le scénario est totalement déjanté, un Elvis vieillot combattant une
momie dans une petite bourgade des Etats-Unis. Un pitch qui aurait sans doute
tourné dans la série B, voire Z, si un autre scénariste s'en était emparé avant.
Mais il n'en est rien, Coscarelli signe sûrement sa meilleure histoire, une fable
habile traitant de la vieillesse, de la gloire perdue, mais aussi et surtout de la
mort qui se rapproche...Alors que l'auteur lui-même déconseille à Coscarelli d'adapter Bubba-Ho-Tep,
ce dernier décide par tous les moyens de se lancer dans cette adaptation,
bien que son auteur la décrive comme étant inadaptable. Coscarelli rassemble
alors l'équipe des Phantasms, et tourne ce petit bijou qui est l'un des meilleurs films
de genre du XXIème siècle.Bubba Ho-Tep bénéficie d'un casting incroyable : le mythique Bruce Campbell
dans le rôle principal d'Elvis, qui signe la meilleure performance de sa carrière, et on peut réellement parler de performance tant sa prestation est d'une maîtrise et d'une
précision qui surpasse les héros de films de genre classiques.Un film a voir de toute urgence
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La Vienne de l'après-guerre. Holly Martins, auteur de romans de gare,
débarque dans une ville en ruines, ravagée par la guerre et partagée
en 4 zones d'influences politiques (russe, américaine, anglaise et française).
Il s'attend à y retrouver son vieil ami Harry Lime qui lui a promis du travail.
Mais pas de Harry à la gare. Ni chez lui… Après une rapide enquête,
Holly apprend la mort toute récente de son camarade, renversé par une
voiture au pied de son immeuble. Intrigué par les diverses contradictions
des témoins du drame, l'écrivain américain décide de prolonger son
séjour et d'enquêter sur les circonstances de la mystérieuse disparition
de son ami…**********
Le " Troisième homme " est un monument de l'histoire du cinéma,
un superbe polar aux cadrages et à la lumière expressionnistes, à la mise
en scène d'une beauté absolue.En plus de l'éclairage soigneusement travaillé, dans la tradition
expressionniste, les angles des prises de vue sont absolument remarquables
par leur correspondance avec les situations, atmosphères ou personnages.
Grand classique du cinéma, Le Troisième homme conserve, plus de 60 ans
après sa sortie, un intérêt et un charme intacts, du fait de ses qualités
esthétiques, des interprétations brillantes de Joseph Cotten et d’Orson Welles,
de la musique culte d’Anton Karas et d’une morale réaliste et désabusée.Pendant une heure toute l'intrigue du film et les actions des personnages
tournent autour de ce troisième homme, supposé mort, qui n'apparaît
jamais à l'écran. On parle de lui tout le temps, on décrit toute sa vie,
tout ce qu'il a fait ou pu faire, mais au final personne ne le connaît vraiment.De sa stupéfaction devant l’enterrement à ses retrouvailles alternées entre
la joie et le doute, Cotten nous livre une prestation admirable dans ce
personnage qui se met dans la peau d’un détective pour comprendre la mort
de son ami et retrouver ce mystérieux troisième homme.Le récit nous plonge dans un Vienne détruit par les bombes et sous le
joug de la police militaire internationale. Certaines scènes dans les égouts
de Vienne ont réellement été tournées dans les égouts.Face à son copain qui croit encore, l'imbécile, que la vie est un roman, il grince, dans un sourire :
« L'Italie des Borgia a connu trente ans de terreur, de sang, mais en sont sortis Michel-Ange, Léonard de Vinci et la Renaissance. La Suisse a connu la
fraternité et cinq cents ans de démocratie. Et ça a donné quoi ? Le "coucou" ! »
La réplique n'a pas été écrite par Graham Greene, semble-t-il, mais par
Welles lui-même.On ne peut pas parler de ce film sans la musique culte du cithariste Anton Karas.
Une des plus belle musique de film et reconnaissable entre toute.
Un vrai morceau d'anthologie.
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Hannah Arendt, philosophe juive qui a fui l'Allemagne nazie avec son mari,
est professeur dans une université américaine. Alors que va débuter
le procès d'Adolf Eichmann, responsable de la déportation de millions
de juifs, elle s'adresse aux responsables du New Yorker afin de leur
proposer de couvrir l'événement. C'est qu'elle ressent le besoin de voir
cet homme, de comprendre comment il a pu réaliser de telles atrocités.
Mais une fois dans la salle dans laquelle se déroule le procès, elle réalise
qu'elle n'observe pas un esprit diaboliquement machiavélique
mais juste une personne médiocre qui a volontairement décidé d'arrêter
de penser par elle-même afin de se soumettre à l'autorité.
Elle ressent ce qu'elle appellera dans une série d'articles controversés qui deviendront un livre tout aussi controversé « la banalité du mal ».Son obstination et l’exigence de sa pensée se heurtent à l’incompréhension de ses proches et provoquent son isolement .
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Le film pose le cadre pour cette controverse historique avec une scène
d’ouverture représentant l’enlèvement d’Adolf Eichmann, l’un des
quelques hauts dirigeants nazis toujours en cavale. L’idée vient à Arendt
de couvrir le procès.Bien que soutenant l’État d’Israël, elle remet en question le concept
d’un procès-spectacle dans lequel Eichmann serait utilisé comme
symbole de la domination nazie et pour étayer la prétention sioniste de représenter et défendre le peuple juif dans son ensemble.
Arendt voit l’holocauste comme crime contre l’humanité et non pas uniquement contre le peuple juif.Le procès est efficacement représenté par des extraits d’enregistrements originaux en noir et blanc.
Un film sur la nature du mal. Ce film nous amène à réfléchir à la manière
dont nous réagissons face aux propos des personnes voulant bousculer
notre conception le monde, nos certitudes confortables.
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Pi Patel, 17 ans, embarque avec sa famille pour le Canada où l’attend
une nouvelle vie. Mais son destin est bouleversé par le naufrage
spectaculaire du cargo en pleine mer. Il se retrouve seul survivant à bord
d'un canot de sauvetage. Seul, ou presque... Richard Parker, splendide
et féroce tigre du Bengale est aussi du voyage. L’instinct de survie
des deux naufragés leur fera vivre une odyssée hors du commun
au cours de laquelle Pi devra développer son ingéniosité et faire preuve
d’un courage insoupçonné pour survivre à cette aventure incroyable.**********
Le film commence lentement, puis démarre en trombe pour nous faire
vivre une aventure riche en action, émotion, et de magie le tout
accompagné de magnifiques effets spéciaux.Sidérant est précisément le mot : une fois sur la barque, suspendue
entre une mer infinie et un ciel qui, s’y reflétant, annule la pesanteur,
le cinéaste taïwanais ne vise plus que cela.Visuellement, c'est une splendeur.
Un film vraiment très beau visuellement, un équilibre harmonieux entre
naturalisme et féerie. On ne peut qu'applaudir la réussite du tigre
numérique! Il possède une côté philosophie et nous donne une vraie
leçon de vie même si c'est une fiction.Un conte philosophique très réussi. La mise en images de Ang Lee
est prodigieuse. Une beauté plastique exceptionnelle au service d'un
scénario d'une grande originalité.Le dénouement de cette histoire est à double sens. En fait l’auteur
nous propose deux histoires, et une interrogation tirée de ces dernières.
Quelle est la part de la réalité et qu'elle est, celle sortie de l'imagination ?La première histoire d'une beauté quasi mystique fait l’essentiel du film : l’histoire d’un naufrage et de la cohabitation du héros et son tigre dans un canot
de sauvetage.Ensuite, il y a le retour à la réalité symbolisé par des agents d’assurance qui veulent une histoire crédible à mettre dans leur rapport, et notre héros de leur raconter une réalité plus prosaïque.
Quelle histoire il préfère des deux ?
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