• Le Troisième homme (1949) - Carol Reed

     

    La Vienne de l'après-guerre. Holly Martins, auteur de romans de gare,
    débarque dans une ville en ruines, ravagée par la guerre et partagée
    en 4 zones d'influences politiques (russe, américaine, anglaise et française).
    Il s'attend à y retrouver son vieil ami Harry Lime qui lui a promis du travail.
    Mais pas de Harry à la gare. Ni chez lui… Après une rapide enquête,
    Holly apprend la mort toute récente de son camarade, renversé par une
    voiture au pied de son immeuble. Intrigué par les diverses contradictions
    des témoins du drame, l'écrivain américain décide de prolonger son
    séjour et d'enquêter sur les circonstances de la mystérieuse disparition
    de son ami…

    **********

    Le Troisième homme (1949) - Carol Reed

    Le " Troisième homme " est un monument de l'histoire du cinéma,
    un superbe polar aux cadrages et à la lumière expressionnistes, à la mise
    en scène d'une beauté absolue.

    En plus de l'éclairage soigneusement travaillé, dans la tradition
    expressionniste, les angles des prises de vue sont absolument remarquables
    par leur correspondance avec les situations, atmosphères ou personnages.


    Grand classique du cinéma, Le Troisième homme conserve, plus de 60 ans
    après sa sortie, un intérêt et un charme intacts, du fait de ses qualités
    esthétiques, des interprétations brillantes de Joseph Cotten et d’Orson Welles,
    de la musique culte d’Anton Karas et d’une morale réaliste et désabusée.

     

    Le Troisième homme (1949) - Carol Reed

     

    Pendant une heure toute l'intrigue du film et les actions des personnages
    tournent autour de ce troisième homme, supposé mort, qui n'apparaît
    jamais à l'écran. On parle de lui tout le temps, on décrit toute sa vie,
    tout ce qu'il a fait ou pu faire, mais au final personne ne le connaît vraiment.

    De sa stupéfaction devant l’enterrement à ses retrouvailles alternées entre
    la joie et le doute, Cotten nous livre une prestation admirable dans ce
    personnage qui se met dans la peau d’un détective pour comprendre la mort
    de son ami et retrouver ce mystérieux troisième homme.

    Le Troisième homme (1949) - Carol Reed

     Le récit nous plonge dans un Vienne détruit par les bombes et sous le
    joug de la police militaire internationale. C
    ertaines scènes dans les égouts
    de Vienne ont réellement été tournées dans les égouts.

      

     Face à son copain qui croit encore, l'imbécile, que la vie est un roman, il grince, dans un sourire :

    « L'Italie des Borgia a connu trente ans de terreur, de sang, mais en sont sortis Michel-Ange, Léonard de Vinci et la Renaissance.  La Suisse a connu la
    fraternité et cinq cents ans de démocratie. Et ça a donné quoi ? Le "coucou" ! »

    La réplique n'a pas été écrite par Graham Greene, semble-t-il, mais par
    Welles lui-même.

    On ne peut pas parler de ce film sans la musique culte du cithariste Anton Karas.
    Une des plus belle musique de film et reconnaissable entre toute.
    Un vrai morceau d'anthologie.

      

     

     


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