•  

    Les grottes de Naïca - Mexique

    2002 - Alors que 2 mineurs perçaient un nouveau tunnel d’aération, ils débouchèrent par hasard sur une exceptionnelle grotte de cristaux, appelée aujourd’hui grotte de Naïca, où s’hérissent les plus grands cristaux jamais répertoriés au monde. Un lieu étonnant à découvrir, pour quiconque entreprend un voyage au Mexique. D’une beauté magnifique, ces grottes font partie des plus grandes découvertes géologiques de ces dernières années.

     L’une de ces grottes, à 300m de profondeur, possède les plus grands cristaux du monde, des monstres de 11 mètres de haut, 4 mètres de diamètre et d’un poids de 55 tonnes.

    Les grottes de Naïca - Mexique

    Découvertes en 2000 dans la mine de Naica, l’atmosphère à l’intérieur est hostile à la survie humaine. La température peut monter jusqu’à 58°C et l’humidité atteint un taux compris entre 90 et 99%. Impossible d’y survivre plus de huit minutes sans protections.

    La durée de vie de ces grottes aux cristaux géants est malheureusement limitée puisque une fois le filon de la mine de Naïca épuisé, les pompes s’arrêteront et la grotte sera de nouveau engloutie sous les eaux.

    Les grottes de Naïca - Mexique

    Dans un article datant de 1932, le fameux géologue américain Charles Palache se demandait : "Jusqu'à quelle taille peuvent croître les cristaux, et pourquoi?". A l'époque, on n'avait guère accès qu'à des cristaux de taille modeste, dont on imaginait alors un seuil, au delà duquel les cristaux ne pourraient plus se former. La découverte de la mine de Naica a changé la donne : il apparaît que les cristaux peuvent se développer tant que les conditions de croissance sont réunies, et ce, même jusqu'à des tailles tout à fait imposantes, jamais relevées jusqu'alors.

    Les grottes de Naïca - Mexique

    Jules Verne décrit, dans Voyage au centre de la Terre, une grotte aux cristaux géants, qui n'existait en réalité nulle part sur Terre jusqu'à la découverte au début des années 2000 de tels cristaux au Mexique dans la mine de Naica

     

    MERVEILLES DE L'ANTRE DE LA TERRE

    " À travers l’étage des schistes colorés de belles nuances vertes serpentaient des filons métalliques de cuivre, de manganèse avec quelques traces de platine et d’or. Je songeais à ces richesses enfouies dans les entrailles du globe et dont l’avidité humaine n’aura jamais la jouissance ! Ces trésors, les bouleversements des premiers jours les ont enterrés à de telles profondeurs, que ni la pioche, ni le pic ne sauront les arracher à leur tombeau.
    La lumière des appareils, répercutée par les petites facettes de la masse rocheuse, croisait ses jets de feu sous tous les angles, et je m’imaginais voyager à travers un diamant creux, dans lequel les rayons se brisaient en mille éblouissements."

     

     

     

    Les grottes de Naïca - Mexique


    Selon Stein-Erik Lauritzen , professeur de géologie à l'université de Bergen (Norvège), le processus de formation des cristaux géants remonte, d'après la datation à l'uranium-thorium, à près de 600 000 ans, il s'est interrompu lorsque l'homme a vidé les caves de leur eau. Les cristaux de la Caverne aux Cristaux Géants ont ainsi arrêté leur croissance en 1985. L'homme et les nouvelles conditions constituent non seulement une rupture dans la croissance du cristal, mais également une menace. Dans l'eau, les cristaux étaient relativement protégés des agents chimiques extérieurs (tels que le dioxyde de carbone), l'eau constituait également un soutien, quand les cristaux risquent désormais de succomber à leur propre poids.

    Les grottes de Naïca - Mexique

    L'entrée dans la cave en révèle toute la splendeur : d'énormes cristaux balaient ou traversent la grotte. Les murs, le plafond, le sol, sont également recouverts de fragiles boursouflures cristallines qui commandent la prudence : l'homme détériore aisément les cristaux, en marchant dessus, ou ne serait-ce qu'en les frottant.

      

      

      


    votre commentaire
  •  

     

    La grande peur de 1910

    Pendant deux mille ans, les comètes ont suscité des réactions de peur, de panique, en Occident. Les Chinois, les Japonais et les Coréens, pour leur part, établissaient des liens entre le déplacement de ces astres et le pouvoir de leurs gouvernants mais le peuple ne s'y interessait guère. Notons également que c'est sous l'influence des religions proche-orientales que l'astrologie s'est implantée vers le troisième siècle avant notre ère, dans les pays méditéranéens. Avant cette époque, en effet, les Grecs, les premiers imprégnés par l'esprit scientifique, considéraient les comètes comme de simples phénomènes naturels.

    Durant tout le Moyen Age, l'apparition d'astres chevelus, souvent décrits de manière extravagante, annonçait la guerre, la mort du souverain ou des épidémies de peste.

    La grande peur de 1910

     En ce qui concerne la comète de Halley, notons que le passage de 451 coïncida avec la défaite d'Attila par Aetius et que celui de 1066 précéda de peu la conquête de l'Angleterre par Guillaume, duc de Normandie.

    Pendant les temps modernes, cette peur ne s'estompa que graduellement, même après le XVIIIè siècle, lorsque les astronomes découvrirent que ces objets figuraient parmi les plus modestes - leur diamètre est évalué à une dizaine de km - du système solaire et que leur approche vers le Soleil ne pouvait en aucune manière influencer le cours des innombrables évènements se déroulant sur notre planète.

    La grande peur de 1910

    Et pourtant en 1910, alors que la physique moderne était en plein essor, une certaine inquiétude renaît. Car, d'après les calculs des astronomes, la trajectoire de la comète de Halley, serait telle que la Terre devait traverser la queue vers le 15 mai.
    Or l'immense appendice cométaire contient diverses substances gazeuses, dont du cyanogène, considéré comme dangereux pour les êtres vivants.

    Quelques scientifiques émirent l'hypothèse qu'une contamination de l'atmosphère terrestre pourrait entraîner quelques modifications de l'environnement. Cette simple suggestion suffit à faire naître des sentiments de crainte et même d'effroi.
    Les experts eurent beau démontrer que la densité régnant au sein des queues était des milliards de fois plus faible que celle de notre planète au sol et qu'elle était comparable au vide dans lequel évoluent aujourd'hui les satellites artificiels, le mot
    " fin du monde " vint à la bouche des plus ignorants.

    La grande peur de 1910

    L'obsession d'une possible contamination de l'air par le cyanogène devint telle que les marchands de masques à gaz firent fortune des deux côtés de l'Atlantique ; des pilules ou des potions " anti-comète " se vendirent comme des petits pains.

    En France, en Italie, en Allemagne, des " fête de la comète " sont organisées un peu partout. A Cologne, une décision de police permet aux établissements de rester ouverts, toutes la nuit du 18 au 19 mai, à la date présumée du passage à travers la queue.

    En Autriche, instituteurs et prêtres sont appellés à apaiser les craintes exprimées par les paysans les plus crédules.

    La grande peur de 1910

    Dans un article publié dans le remarquable numéro de la revue belge
    " Ciel et Terre " tout entier consacré aux " comètes et à la comète de Halley ",
    M. H. Dupuis, rédacteur en chef de " Liège Université " retient quelques extraits de presse démontrant que dans notre pays, l'évènement fut vécu le plus souvent avec bonne humeur.

    " A la Louvière, lisait-on dans la gazette de Liège ", un individu qui avait revétu des vêtements de femme se promenait au milieu du pavé, tenant d'une main un sac, de l'autre deux tubes de fer blanc qu'il dirigeait vers le ciel en guise de lunette. Il criait à tout les échos : " Je suis la comète ! ". Deux agents de police conduisirent
    l' " astre chevelu" au poste de police. L'annonce de la fin du monde et de nombreux verres d'alcool lui avaient fait perdre la tête. "

    La grande peur de 1910

    A liège, la Cité ardente, l'angouement est extraordinaire comme le décrit
    " La Meuse " : " Dans tous les milieux, on ne parle que de la comète et on se promet, cette nuit, de se mobiliser : père, mère et enfant ! On escaladera les hauteurs de Cointe ou l'on ira jusqu'au parc de la Citadelle. Les opticiens ont dû faire fortune car tous les contribuables, intrigués par les allures vagabondes de la comète, se sont munis de jumelles. On nous assure que le stck de lentilles d'Iéna est complètement épuisé. "

    Mais la déception fut grande car la pluie et l'orage gâchèrent la nuit tant attendue et plusieurs jours s'écoulèrent avant que le ciel ne se dégage et que l'astre, peu lumineux, ne se manifeste. Comme l'écrivait " La Meuse " :

    " Seuls quelques noctambuls intrépides auront rendu grâce à l'astre fugitif
    et " lalitant " qui, une fois n'est pas coutume, leur aura servi à justifier une veille prolongée et de nombreuses libations. "

    La grande peur de 1910

    A ce propos, citons cette mésaventure relatée par la revue " Gil Blas ", et plaisamment narrée par M. Dupuis :

    "Madame attend impatiemment monsieur. Enfin vers 3 h du matin, il rentre et réveille malheureusement sa femme qui lui demande aigrement d'où il vient.
    " Moi ? Mais je te l'avais dit : voir la comète à l'Observatoire. "
    " Tu l'as vue ? " Lui, pensant à la danseuse qu'il vient de quitter :
    " C'était un astre flamboyant, avec une longue queue, des aigrelettes lumineuses. Superbe ! " Et sa femme de lui pardonner. Hélas ! Le lendemain tout se gâte à la lecture des journeaux qui annoncent tous, en première page, qu'il a été impossible de voir quoi que ce soit ! Et madame de décider que, à partir de ce moment, Monsieur ne sortirait plus seul. Et lui de grommeler : " Maudite comète ! Et dire que j'en ai pour 75 ans avant de pouvoir découcher ! "

    La grande peur de 1910

    Ajoutons en guise de conclusion que finalement, la Terre " manqua " la queue de la comète de Halley de quelques 400 000 km mais il s'est avéré que, quelques siècles plus tôt, notre planète traversa sans encombre la masse gazeuse d'une autre comète.

    Extrait d'un article écrit par Guy Devos dans le journal "La Meuse " le 11 décembre 1985 

      


    votre commentaire
  • Corto Maltese & Hugo Pratt, une aventure mystérieuse

    Le personnage d'Hugo Pratt ( 1927 - 1995 ) est interéssant à plus d'un point.
    Peu de lecteur savent que ce génie créateur qu'est Hugo Pratt, d'une érudition exrtaordinaire, a été un Franc-maçon d'une discretion absolue qui caractérise le personnage à l'égal de son héros.

    Ne vous attendez pas à des exposés, à des explications sur tel ou tel sujet mais soyez attentif aux situations, à ses personnages et à chaque pages qui peuvent cacher des clins d'oeils révélateurs et des sens cachés.

     

      

     


    votre commentaire
  • La Bataille de Marathon

    Le Roi Perse Darius I (522-486) avait pour projet d'attaquer Athènes et Érétrie par la mer. En 490, l'armée Perse, traversent la mer Égée et se dirigent sur l'Attique avec 600 navires et entre 25 000 et 50 000 soldats. L'armée Perse atteint la pointe Sud de l'Eubée, ravage Érétrie et déporte la population près de Suse. En septembre 490, elle débarque, sur les conseils de l'ancien Tyran d'Athènes, Hippias, sur la côte orientale, sur la plage qui borde la plaine de Marathon, à environ quarante kilomètres d'Athènes qui doit affronter seule l'envahisseur.

     La Bataille de Marathon

    Les Athéniens n'attendent pas l'ennemi derrière leurs remparts. Conduits par le stratège Miltiade, les hoplites Athéniens et Platéens, soit environ 11 000 hommes, décident de se rendent au devant des Perses. La rencontre entre les deux armées a lieu dans la plaine de Marathon. Les chiffres sur les effectifs de chaque côté sont toujours sujets à discussion.
    Selon Hérodote, l'armée Perse se composait de 100 000 hommes et l'armée Grecque de 11 000 (Dont 10 000 Athéniens). Les Spartiates ne devaient arriver qu'après la bataille.

     La Bataille de Marathon

    Le 13 septembre les Perses décident d'attaquer Athènes par terre et par mer. Une partie des troupes Achéménides, y compris la cavalerie, monte à bord de navires, avec pour objectif de débarquer à Phalère afin d'atteindre rapidement l'Acropole. Les troupes restantes, à peu près 21 000 hommes, franchissent alors le Charadra afin d'empêcher les troupes Athéniennes de revenir pour secourir leur cité. Celles-ci, avec leurs alliés Platéens, occupent deux petites hauteurs, le Pentélique et le Parnès et attendent les renforts promis par Sparte. Ces derniers ne venant pas et la situation évoluant à leur désavantage, les Athéniens n'ont plus le choix. Ils doivent affronter les Perses dans la plaine de Marathon, puis, s'ils sont vainqueurs, arriver à Athènes avant les navires ennemis pour protéger la cité.
    Miltiade, connaissait la faiblesse de l'armée Perse pour avoir combattu avec eux, en 512, lors de l'offensive contre les Scythes. L'armement Perse ne permettait pas les combats au corps à corps, car ils étaient équipés avec des boucliers en osier et des piques courtes. Contrairement à celui des Grecs ou les hoplites, avec une épée ou une longue lance, étaient protégés par un casque, un bouclier, une cuirasse, des jambières et des brassards en airain (bronze). De plus la technique de combat des hoplites en rangs serrés (La phalange) était un énorme avantage. Miltiade décide de prendre l'offensive avec le général Callimaque qui prend le commandement de l'aile droite et les Platéens à l'aile gauche.

     

    La Bataille de Marathon

    Pour faire face à l'ennemi très supérieur en nombre, les Athéniens doivent réduire leur force au centre pour la concentrer sur les ailes. Les Perses, eux, ont pour tactique d'enfoncer ce centre Athénien. Un intervalle de 1480 mètres sépare les deux armées. Les Athéniens franchissent les premiers cet espace et l'affrontement commence. Sur ce dernier point les historiens contemporains ne sont pas d'accord avec leurs collègues de l'antiquité. Ils pensent qu'il est improbable, au vu de la lourdeur de l'équipement des hoplites, que ceux-ci effectuent une charge de près de 1500 mètres.

      

    La Bataille de Marathon

    Comme prévu, après un long combat, les Perses et les Saces qui composaient leur centre, enfoncent le fragile centre Athénien et poursuivent les fuyards vers l'intérieur des terres. Dans le même temps, Callimaque et les Platéens, remportent la victoire sur les deux ailes de l'armée Perse, composées de troupes éparses qui se disloquent pour rejoindre leurs navires. Les Grecs laissent alors fuir l'ennemi et se retournent contre les Perses et les Saces, qui avaient rompu le centre, dans une parfaite manœuvre de tenaille et les mettent en déroute. Les Perses s'enfuient pour regagner leurs navires mais les Athéniens les poursuivent. Du côté athénien, on avait aligné 9 000 hommes et 1 000 alliés platéens ; les pertes se limitèrent à 192 morts.
    Du côté perse, sur 20 000 hommes engagés dans le combat, 6 400 périrent.

     

    La Bataille de Marathon

    Selon la tradition, qu'Hérodote récuse, ce fut à cette occasion qu'un messager au nom de Philippidès courut annoncer la victoire aux habitants d'Athènes. Il mourut d'épuisement en arrivant sur l'Agora, au pied de l'Acropole, après quatre heures de course. Il eut tout juste eu le temps de prononcer un seul mot avant de s'effondrer : "Nenikamen", "Nous avons gagné". Son souvenir serait à l'origine de l'épreuve des Jeux Olympiques moderne, le marathon.

    **********

    Pendant des siècles, la fonction de messager fut attribuée à des coureurs qui se relayaient de distance en distance. Le plus célèbre d’entre eux est Phillipides, messager de la bataille de Marathon.
    Désireux de porter au plus vite la bonne nouvelle aux Athéniens, retranchés derrière leurs murs, Miltiade convoque son agent de transmissions, le soldat Phillipides.

    La Bataille de Marathon

    « Va Phillipides ! Va et ne ménage ni ta peine, ni ton coeur. Porte la formidable nouvelle aux habitants d’Athènes, nous avons vaincu. Cours et ne t’arrête pas. »

    Après avoir parcouru les 42 kilomètres qui le séparent d’Athènes, Phillipides meurt d’épuisement juste après avoir transmis son message de victoire. Depuis, la bataille de marathon est gravée dans l’Histoire.

     

     

     

     


    votre commentaire