• En 1930, en Afrique. Jane Parker rejoint son père, savant qui organise
    une expédition dans l'espoir de découvrir le fabuleux "cimetière des éléphants".
    Harry Holt, son assistant, s'éprend de Jane et les trois personnages
    s'enfoncent dans la jungle. Après de multiples péripéties, ils pénètrent dans
    un territoire interdit, gardé par des tribus sauvages. Jane échappe à un
    accident, sauvée de justesse par Tarzan...

    **********

    Si le personnage imaginé par le romancier Edgar Rice Burroughs avait déjà
    inspiré l'un ou l'autre film, c'est bel et bien celui de 1932, signé Woody Van Dyke,
    qui fixa, de manière claire et définitive, les éléments clés de la saga cinématographique du héros de la jungle.

    Tarzan, l'Homme singe (1932) - W.S. Van Dyke

    En 1932, lorsque Hollywood décide d'adapter pour la première fois ce mythe au cinéma, l'industrie tiens à sa disposition de nouveau outils technologiques susceptibles de donner au projet toute l'ampleur attendue Le parlant, l'incrustation
    de fonds et la mobilité accrue des caméra permettent des prouesses susceptibles d'offrir un spectacle inédit au spectateur de l'époque. Ainsi, le montage alterne subtilement des scènes plus classiques tournées en studio et de grands
    panoramas sur les contrées sauvages dont on ne saura jamais exactement la localisation.
    Notons au passage que pour l'époque, Les décors sont spectaculaires, les panoramas sont excellents, et la nature est très bien représentée.  

    Tarzan, l'Homme singe (1932) - W.S. Van Dyke

    C'est le premier, donc le plus mythique des Tarzan, un peu comme "King Kong". L'entrée dans le cimetière des éléphants est assez somptueuse. Et puis Johnny Weissmuller et Maureen O'Sullivan sont inoubliables tellement ils sont touchant.

    Tarzan, l'Homme singe (1932) - W.S. Van Dyke

    En 1932, Johnny Weissmuller est choisi pour incarner ce personnage littéraire devenu légendaire. Son impressionnante musculature et ses talents de nageur l'on rendu très populaire. Il reste à ce jour le meilleur interprète de ce héros légendaire. 

    Tarzan, l'Homme singe (1932) - W.S. Van Dyke

    Avec ce film, c'est la première fois que le public peut entendre le cri si
    caractéristique de Tarzan. Il aurait été créé par le technicien du son
    Douglas Shearer grâce à l'utilisation d'effet audio spéciaux comprenant
    un yodel autrichien joué à l'envers et en accéléré. Weissmuller lui-même
    a toujours prétendu avoir inventé le cri de Tarzan lors d'un concours
    de yodels pendant son enfance. Plus tard, il sut le reproduire tellement
    parfaitement que les gens pensaient que c'était véritablement lui que
    l'on entendait dans les films.
     

    Tarzan, l'Homme singe (1932) - W.S. Van Dyke

    A voir et à revoir avec des yeux d'enfant. Définitivement culte.

     


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    La petite ville de Bedford Falls est en émoi. Chaque habitant prie pour le cas désespéré de George Bailey, qui a tenté de mettre fin à ses jours. Les prières montent au ciel, où l'on décide de dépêcher sur Terre l'ange de seconde classe Clarence, afin de sortir Bailey de ce mauvais pas. Chemin faisant, Clarence prend connaissance du passé de George et se rend compte que le malheureux
    a consacré toute sa vie à faire le bien. Sans discontinuer, il s'est effacé pour privilégier le bonheur des siens et aider les autres. Une ultime malversation de Potter, un banquier cupide, a conduit George au bord de la faillite. Devenu odieux avec sa famille, George a pris la décision de se suicider...
     
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    La Vie est Belle (1946) - Frank Capra

    Avec cette histoire qui a tout d’un conte de Noël, Frank Capra semble avoir été touché par la grâce. Son film est parfait,  un subtil équilibre entre drame et
    comédie, un film riche empreint de tendresse et d’humanité.
     
    L’histoire de La Vie est Belle est une jolie fable : alors qu’il est déprimé et prêt à se supprimer,  un entrepreneur altruiste est sauvé par l’intervention d’un ange qui lui montre quel serait son monde s’il n’était pas né.
    La Vie est Belle (1946) - Frank Capra
     
    Dans les trois premiers quarts du film, Capra se révèle habile, prenant, parfois touchant. Dans le dernier quart, il se surpasse et le spectateur s'aperçoit qu'il
    n'a pas seulement affaire à un excellent film comme Capra en a réalisé beaucoup, mais à un chef-d'œuvre.
     
    Depuis sa sortie, " La Vie est Belle " a gardé son impact émotionnel, la mise en scène de Capra n'a pas pris une ride.

    La Vie est Belle (1946) - Frank Capra

     
    James Stewart est absolument éblouissant de naturel. Sa gestuelle, sa silhouette mais aussi, sur la fin, ces regards terribles, sombres et désespérés font merveilles.
     Franck Capra lui offre une fois de plus un personnage humaniste.
     
    La fin du film est un sommet de mélodrame, un hymne à la famille, à l'amitié, au partage, à l'amour. " La Vie est Belle " est un enchantement de tous les instants,
    une réussite totale.
     

    La Vie est Belle (1946) - Frank Capra

    La vie est belle est un chef-d'œuvre de tendresse et d'humanisme, mêlant simplement le réalisme social au merveilleux.
    Une leçon de vie, le genre de film dont on a besoin de toute urgence.
    Un hymne à la vie.
     
     
     
     

     


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    Un Homme est passé - John Sturges (1955)

     

     

    Pour la première fois depuis quatre ans, un train s'arrête à Black Rock, bourgade perdue en plein désert. Un homme y descend, John Macreedy, un manchot élégamment vêtu, venu dans le but de rencontrer un Japonais. Mais celui-ci est
    mort. Un mystère plane au-dessus de cette disparition, qu'aucun des habitants, depuis le vieux docteur sympathique jusqu'à la jeune garagiste, ne semble
    vouloir éclaircir. Que s'est-il donc passé ? Plus Macreedy essaye de comprendre
    et pose de questions, plus la population se montre menaçante....

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    Film complet, tout y est, les archétypes du western comme ceux du “film noir”, l’homme solitaire face à la bourgade coupable, la petite communauté apeurée
    et le sursaut moral, la casquette rouge de Robert Ryan (le Méchant)
    et le costume noir de Spencer Tracy (le Bon), et les paysages désertiques
    magnifiés par le Scope

    Un Homme est passé - John Sturges (1955)

    Un scénario simple et remarquable sans oublier l'inoubliable performance
    d'acteur du grand Spencer Tracy. Spencer Tracy y est une fois de plus époustouflant dans le rôle de cet homme mystérieux en quête de justice. Le reste du casting n’est pas en reste, les villageois étant entre autres interprétés par Lee Marvin et Ernest Borgnine. Robert Ryan est terrifiant et c’est un vrai duel entre lui et Tracy. le reste est une bande de cloportes qui creve de trouille, depasse par la monstruosite du crime qu’ils ont laisse faire. 

    Un Homme est passé - John Sturges (1955)

     Un très beau film sur le racisme et la lâcheté.

    " Un homme est passé " entame un long travail de repentance. Pour la première
    fois, un film hollywoodien reconnaît enfin le rôle peu glorieux des Etats-Unis
    dans le traitement de sa population d’origine nippone, dont une grande
    partie – plus de 120 000 – fut écrouée dans des camps à la suite de l’attaque
    sur Pearl Harbour.

    John Sturges, « la majorité des gens jugeaient que la décision d’interner
    les Japonais américains n’était pas une bonne chose et était appliquée sans justification ».

    Un Homme est passé - John Sturges (1955)

    En vérité, Komoko n'a même pas été mis dans un camp, il a été lynché
    au lendemain de Pearl Harbor, dans un élan de délire patriotique par
    une partie des habitants, menés par Reno Smith. La ferme a été également
    brûlée. McReady était venu voir Komoko pour lui remettre la médaille de
    son fils mort au combat dans la 442 RCT.

    Au sein des forces armées des États-Unis de la Seconde Guerre mondiale,
    la 442e Regimental Combat Team (RCT) était une unité d’infanterie de
    l'United States Army formée par des volontaires Nippo-Américains engagés
    pour démontrer la loyauté et le patriotisme des Nippo-Américains envers
    la nation d'adoption de leurs parents. Alors que leurs familles
    (120 000 Nippo-Américains) étaient incarcérées dans dix camps de concentration
    sur le territoire américain.

    Au niveau de l’image, c'est une des plus belles démonstrations de maîtrise
    du format CinémaScope qu'il soit donné de voir : depuis le train filmé pendant
    le générique-début, jusqu'aux silhouettes savamment alignées sur fond de ciel,
    en passant par le long corps de Lee Marvin étendu sur le lit d’hôtel de
    Spencer Tracy, chaque image semble être conçue en fonction d’un
    dynamisme horizontal.

    Un Homme est passé - John Sturges (1955)

    « Un Homme est passé » est une œuvre quasi-parfaite, bâtie de façon symétrique. Le train s'arrête pour la première fois à Black Rock depuis des années.
    Quand il repassera, la ville et ses habitants ne seront plus les mêmes et
    le passé pourra enfin être enterré avec les péchés générés par la guerre.

    Très grand film, très beau sujet, très bons acteurs. Un classique 


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  • la Machine à explorer le temps (1960) - George Pal 

    Dans un confortable appartement londonien, le 31 décembre 1899, un cercle d'amis attend le maître de maison, George, un célibataire féru de sciences, qui les a invités à dîner. Celui-ci arrive complètement harassé et explique que, grâce à sa machine à voyager dans le temps, il est allé naviguer dans le passé. Ses amis n'en croient pas un traître mot et se retirent. Une fois seul, George met l'appareil en marche pour, cette fois, explorer le futur. Il est transporté successivement en 1917, en 1940, puis en 1966, où une catastrophe nucléaire le propulse vers l'année 802 701. George arrête alors la machine et découvre une Terre dévastée...  Il s'aperçoit alors que la race humaine s'est divisée en deux espèces, une vivant à la surface, et l'autre sous terre. Quand sa machine est volée par le peuple souterrain cannibale, il doit risquer sa vie pour retourner dans son époque.
     
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    La Machine à explorer le temps (1960) - George Pal

    Un film culte, l'une des référence du voyage dans le temps.
    Un scénario riche et magnifiquement bien exploité tout le long du film.
     
    George Pal nous livre ici une adaptation magnifique du livre de HG Wells, d'abord par la beauté des images; en effet les effets spéciaux des années 60 ont toujours conservé leurs charmes certes un peu désuet mais toujours aussi superbes; mais aussi une réflexion sur l'avenir de l'homme sur cette terre.
     
    Ce roman de science fiction envisage donc la possibilité qu’en restant immobile en un endroit, l’homme puisse paradoxalement accomplir un voyage temporel. Dans l’adaptation cinématographique de George Pal en 1960, ce type de voyage se pratique confortablement assis dans un fauteuil en velours rouge, muni, à l’arrière, d’un disque à rotation très rapide et d’une lampe. Ainsi, le héros voit-il défiler les jours et les saisons de son poste d’observation absolument fixe, engin qui, peut-on lire, a été « fabriqué par H. George Wells ».

    La Machine à explorer le temps (1960) - George Pal

     
    Pour transposer le roman de Wells à l'écran, certains aménagements sont effectués. Dans le roman, le voyageur se rend directement dans le futur lointain où cohabitent les blonds Elois et les sinistres Morlok. Pal choisit de rajouter deux étapes dans son trajet. George fait d'abord une pause en 1917, où il apprend la terrible réalité de la première guerre mondiale. Puis, il arrive en 1966 (six ans après la sortie du film, donc), et découvrent que s'y tient une troisième guerre mondiale au cours de laquelle des satellites lancent des bombes atomiques sur Londres !

    La Machine à explorer le temps (1960) - George Pal

     
    C’est après que la 3è guerre mondiale ait éclaté que les êtres humains auront fini par disparaître, laissant sur le côté des charniers quelques survivants réduits à l’état animal ou devenu esclaves par le clan antagoniste le plus effronté. C’est ainsi que naquit le peuple docile des Elois condamnés à se soumettre à l’autorité des Morlocks. Des hommes mutants vivant sous terre qui auront réussi à dompter leur clan rival en leur proposant quotidiennement de la nourriture gracieusement récoltée. Un subterfuge sardonique pour mieux les ravir à l’âge adulte et leur servir de garde manger en guise de cannibalisme. Au milieu de cet univers faussement édénique car établi sans gouvernement ni démocratie, George, en pourfendeur plein de rigueur, va tenter de redonner un sens à la vie invariable des Elois pour les inciter à se rebeller contre la tribu des Morlocks réfugiés dans une caverne transformée en forteresse.
     
    Pour restituer les images étonnantes que contemplent George lors de ses bonds temporels, George Pal déploie tout un attirail d'effets spéciaux classiques, certes, mais employés avec goût et un vrai sens de la poésie. Animation image par image, prise de vue passée en accélérée, rétroprojections... Autant de procédés simples qui nous permettent de voir changer les saisons à toute vitesse, d'assister au déplacement d'un escargot à la vitesse d'un bolide, ou encore de suivre la course du soleil, lequel parcourt dans le ciel en quelques secondes la distance qu'il couvre normalement en douze heures... Un vrai régal.

     
    Une production d’anticipation au budget conséquent (1 million de dollars) va remporter un gros succès après de la critique et du public, remportant par la même une statuette oscarisée pour ses effets-spéciaux.
     
    Le rôle principal est confié à l'acteur australien Rod Taylor, spécialisé à l'époque dans les seconds rôles à la télévision et qui joue ici son premier grand rôle au cinéma. Il apporte beaucoup de charisme et de spontanéité. Comédien énergique, aussi bien crédible en scientifique poète qu'en homme meneur d'hommes. Il se verra interpréter trois ans plus tard le rôle principal du film " Les Oiseaux " d'Alfred Hitchcock.

    La Machine à explorer le temps (1960) - George Pal

     
    Cette irrésistible merveille de fantaisie et d’anticipation post-apocalyptique n’a rien perdu de son charme et de sa magie suintant de chaque péripétie superbement imagée. 
     
     
     
     
     
     

     

     


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