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Un château, des jardins fleuris, une forêt menaçante, voilà ce qu’un Peintre,
pour des raisons mystérieuses, a laissé inachevé. Dans ce tableau vivent
trois sortes de personnages : les Toupins qui sont entièrement peints,
les Pafinis auxquels il manque quelques couleurs et les Reufs qui ne sont
que des esquisses. S'estimant supérieurs, les Toupins prennent le pouvoir,
chassent les Pafinis du château et asservissent les Reufs. Persuadés que
seul le Peintre peut ramener l’harmonie en finissant le tableau, Ramo, Lola et
Plume décident de partir à sa recherche. Au fil de l’aventure, les questions vont
se succéder : qu'est devenu le Peintre ? Pourquoi les a t-il abandonnés ?
Pourquoi a-t-il commencé à détruire certaines de ses toiles !
Connaîtront-ils un jour le secret du Peintre ?**********
Jean-François Laguionie, nous fait voyager dans le monde de l'art,
au sein d'une peinture inachevée où règne une drôle de lutte des classes
entre des personnages plus ou moins terminés.
Quittant leur « cadre », certains d'entre eux partent en quête de leur créateur, le peintre...C’est le discours du « grand chandelier », le chef des Toupins.
A travers lui, on voulait évoquer les grands « parleurs » de toutes les
dictatures… il est vraiment ridicule, absurde !
Le grand Chandelier est coloré, assez séduisant. Sa corpulence apporte
une sorte de réconfort, comme certains hommes politiques …
Il flatte ses auditeurs, il leur dit qu’ils sont les plus beaux du tableau.
Et les Toupins se font avoir.Dans cet extrait, les militaires ignorent qu’ils sont dans un tableau.
Ils se croient enfermés dans une situation réelle. Finalement, ça nous
ressemble assez : on a tendance à mettre un cadre, à se fabriquer
des prisons mentales, alors que bien souvent, on peut en sortir,
il suffit d’essayer, de se dire que c’est possible.)
Les trois tableaux que l’on découvre dans cette séquence, Garance,
l’autoportrait et le petit Arlequin, ont tous été peints à Venise,
qu’on voit un peu plus tard dans le film. C’est une période de la
vie du peintre. Il « habitent » maintenant son atelier. Et, contrairement
aux héros de l’histoire, ils le connaissent. Ils nous apprennent quelque
chose sur lui, le grand absent du récit. Mais chacun des trois a sa
version, un point de vue très différent !La peinture de la grande femme est très sensuelle, très amoureuse.
Tandis que l’autoportrait a été fait beaucoup plus tard, peut-être après
une rupture. A ce moment-là, le peintre était d’une humeur tellement
épouvantable qu’il s’est représenté de cette manière !
Tout cela permet des dialogues rigolos, et des peintures à l’ambiance
très différente. L’une est aussi chaleureuse que l’autre est froide !**********
Ce film d'animation est un petit bijou de poésie et visuellement splendide.
Le travail sur les personnages est impressionnant tant ceux-ci sont
nombreux. Il ne manque aucun détail aux toupins, ils sont vêtus
de façon prétentieuse dans un style "haute couture", manifestement le
peintre s’est moqué d’eux mais ils ne le savent pas! Le peintre ne les
ayant pas terminés, les pafinis semblent avoir plus de liberté et de
spontanéité, il leur manque un pan de costume ou la couleur de la peau.
Les reufs sont des personnages fragiles, simplement esquissés, mais
dont le dessin du visage peut être aussi expressif que celui des
autres acteurs du tableau.Le Tableau est un bel hommage au dessin, à la peinture et
aux artistes en général.
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Réfugiée dans les souterrains du moulin, la créature de Frankenstein n'a pas succombé lors de l'incendie du laboratoire par les villageois révoltés. Capturé par les paysans, le Monstre parvient à s'enfuir en semant la terreur sur son passage et trouve refuge dans la demeure d'un vieil ermite aveugle qui lui offre à manger et l'initie même aux rudiments du langage. Pendant ce temps, Frankenstein reçoit la visite de l'étrange docteur Pretorius, qui lui propose de créer une femme pour donner une compagne au Monstre. Il refuse. Mais Pretorius, qui a retrouvé et recueilli la Créature, parvient à décider son collègue en faisant enlever sa femme Elizabeth. Soumis, Frankenstein accepte. La nuit, dans leur laboratoire, les deux savants unissent leurs efforts et exposent le corps de leur création au Feu du Ciel. La "Fiancée" ouvre enfin les yeux, mais rugit de terreur en voyant les avances du Monstre.
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Après le succès de Frankenstein quatre plus tôt, Universal décide de lui
donner une suite ; c'est le début d’une longue série basée sur le
personnage mythique créé par la romancière anglaise Mary Shelley
un siècle plus tôt. La fiancée de Frankenstein est certainement le meilleur
du lot, celui qui donne le plus de profondeur au personnage du Monstre.Il est ici doté de sentiments humains, allant ainsi bien au-delà du monstre sanguinaire, avec notamment l’une des plus belles et célèbres scènes
du cinéma, la rencontre du monstre avec l’aveugle : ne pouvant le voir
sous sa repoussante apparence, l’aveugle l’accueille comme un ami et
lui fait découvrir quelques plaisirs simples de la vie.Une grande poésie dans ce film aux images sublimes, avec l'émouvante
rencontre entre le « monstre » et l’aveugle qui en lui apprenant à parler, à discerner le bien / le mal, à aimer, lui redonne son humanité , avec la part de tragédie
que cela suppose… Boris Karloff magistralL'un des plus beaux chef-d'œuvre de tous les temps, un des plus grands
acteurs de l'histoire et la plus belle scène au monde.James Whale aimait les gens ''différents'', c'est sans doute pour cela qu'il a su donner tant de force à la créateur, magistralement interprétée par Boris Karloff il est vrai, et donner le meilleur de lui-même pour ce film où la poésie et l'humour encadrent l'épouvante en un triptyque extraordinaire.
De l'avis général des amateurs, ce film est un chef-d'œuvre surpassant tous
les autres de la série, transcendant le genre « film d'horreur » par le côté
pathétique et profondément humain de la créature incarnée admirablement
par Boris Karloff.À l'origine, Frankenstein et sa femme périssent dans la destruction finale.
Les producteurs ayant finalement préféré une happy end, la scène où les
deux personnages prennent la fuite fut tournée et vint se substituer à la fin
initiale. Pourtant, un spectateur attentif peut voir dans les derniers plans du laboratoire, Frankenstein enseveli sous les décombres !Ce film est un petit bijou de poésie et d'humanisme. Le monstre n'est pas
toujours celui qu'on croit. La créature apparait plus humaine que ses créateurs.
On réussi a nous faire avoir de l'empathie pour ce monstre que nous devons
à priori détesté et pourtant nous sommes de tout cœur avec lui.
Un tour de force littéraire et cinématographique rarement égalé.
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En 1931, Hugo Cabret, un petit orphelin de 12 ans, vit dans les combles de la gare Montparnasse, à Paris. Il occupe ses journées à en remonter les horloges. Mais son rêve secret est ailleurs. Son père lui a laissé un curieux automate inachevé qu'Hugo voudrait voir fonctionner. Il lui manque une pièce essentielle, une clef en forme de coeur. Sa quête n'empêche pas Hugo de se lier avec une autre orpheline, Isabelle, dont s'occupe un vieil homme, vendeur de jouets dans un des magasins de la gare. Hugo découvre que, même s'il n'en parle jamais, ce vieil homme n'est pas n'importe qui. Il s'agit de Georges Méliès, le premier cinéaste de fiction du monde, tombé dans l'oubli...
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Quand le cinéma et la magie s'associent pour notre plus grand plaisir.
Un hommage au début du cinéma par un Martin Scorsese inspiré.
Ce film est une invitation à l’émerveillement à travers la découverte par
un jeune garçon mélancolique du secret d’un vieil homme marqué par
son temps.Le Film de Scorcese est comme un très net hommage à Méliès dont plusieurs extraits de films sont proposés. Un must. La photographie est d'une grande beauté.
. Les images de mouvements d'horlogerie sont saisissantes, ainsi que les citations de scènes de films.Ce film est une invitation à l'émerveillement. Plus le film avance et plus l'émerveillement est grand. Dans ce film, Scorsese devient magicien.
Son Hugo Cabret est un enchantement visuel doublé d’un hommage à un pionnier du cinématographe et des effets spéciaux, le dénommé Georges Méliès.Voilà un film qu'on reçoit comme un cadeau, une malle aux trésors.
On y découvre pêle-mêle une aventure pleine de mystères, l'histoire des débuts du cinématographe à travers celle de Méliès. La réalité dialogue avec la fiction, et le cinéma d'hier, avec celui d'aujourd'hui. Ce film rallie plaisir et connaissance,
un travail à la mémoire du cinéma et à sa transmission. Il y a là de quoi
enchanter les enfants comme les cinéphiles.
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Croyant partir à la recherche d'un monstre marin, le naturaliste français Aronnax et son domestique Conseil, avec le harponneur canadien Ned Land, sont jeté par dessus bord et se retrouvent sur le dos, non pas de l'animal fantastique qu'ils recherchaient, mais d'un submersible, le Nautilus, " invité " parle ténébreux capitaine Nemo, ils sont en réalité faits prisonnier et obligés de faire un long voyage dans un monde étrange et fantastique. Ils finissent par apprendre le secret de Nemo : c'est un prince hindou jadis spoliés et qui cherche à se venger.
Walt Disney, grand fan devant l'éternel de Jules Verne, avait depuis
longtemps décidé d'adapter le livre du grand romancier français.
A la hauteur de sa passion pour l'œuvre, il va d'ailleurs réunir les meilleurs moyens de l'époque. Le superbe scénario aura en effet droit à des effets
spéciaux particulièrement maîtrisés et un casting irréprochable,
au premier rang duquel l'exceptionnel Kirk Douglas. Les décors seront aussi
soignés dans le moindre détail et auront même l'honneur d'être reproduits
dans certains parcs d'attractions à commencer par les Disneyland de Paris et
de Tokyo. Les personnages, quant à eux, ont été parfaitement définis et
bénéficient d'un traitement méticuleux dans chacun de leurs traits.
Le Capitaine Némo est à cet égard époustouflant de tourments !
Autant de bons ingrédients ne pouvaient conduire qu'à un film débordant de
qualités, dont certaines scènes resteront à jamais gravées dans l'inconscient collectif. Qui n'a pas en effet tremblé devant le poulpe géant ?L'aspect baroque du Nautilus lui donne une apparence visuellement
fascinante qui ajoute à l'aura de mystère et de merveille entourant le navire.
D'après son concepteur, Harper Goff, Disney voulait suivre la description
de Verne, mais lui ne voyait pas les choses ainsi : « J'ai dit à Walt que
le nautilus a été construit à la hâte et sommairement dans la base secrète
de Nemo… Le seul matériel disponible était le fer brut récupéré des épaves…
Nemo a tout obtenu pour son submersible - matériaux, meubles, objets d'art,
et même un orgue - des épaves qu'il a trouvées au fond des océans. ».Le Nautilus a été reconstruit à l'échelle, soit 61 m en respectant l'aspect donné
par Jules Verne, un monstre sous-marin avec ses éclairages avant
ressemblant à des yeux dans l'eau sombre. La plupart des scènes
sous-marines ont été réalisées dans un studio construit spécialement
au studio Disney de Burbank. Le Stage 3 d'une superficie de 1 765 m2
comprend un réservoir central de 335 m², profond de 2,6 m.
D'autres scènes ont été tournées dans un bassin en extérieur du studio Fox.
Les scènes ayant des couleur locales ont été elles tournées en Jamaïque
et en dehors de San Diego. Les scènes en mer ont été tournées au
large de Nassau aux Bahamas durant 8 semaines avec une équipes de 54 personnes.Le point d'orgue du film est la scène de combat entre Nemo et la pieuvre
géante en pleine tempête. La transition entre la scène calme de l'orgue,
sur lequel Nemo joue la Toccata et fugue en ré mineur de Johann Sebastian Bach et celle de combat à mort avec la pieuvre donne au personnage un aspect
mi-génie mi-démon. D'après les souvenirs de Richard Fleischer:« la réalisation de la scène de combat avec la pieuvre était très difficile, plus un problème technique que tout autre chose. Au premier essai, le monstre ne fonctionnait pas, il a pris l'eau et a sombré. Il n'était pas conçu correctement, ne pouvait pas faire tout ce qu'on voulait en faire et semblait très artificiel. Après avoir dépensé beaucoup de temps, d'argent dessus, Walt et moi avons décidé d'arrêter cette séquence, de faire autre chose et ainsi refaire cet animal. J'ai discuté avec le scénariste et nous avons compris que le concept était mauvais. La séquence avait été tournée avec une mer calme et plate au coucher du soleil, ce qui permettait de voir la machinerie de façon trop visible. Nous sommes revenu avec l'idée qu'il pouvait se dérouler en pleine nuit durant une tempête en pleine mer et nous aurions des vagues, des éclaboussures, de l'intensité et de l'action cachée qui permettrait de masquer tous les défauts. Mais cela a coûté cent fois plus cher de le faire ainsi mais quand nous l'avons présenté à Walt il a répondu que nous avions raison et de le faire comme cela. »
Un autre problème durant le tournage a consisté à faire nager des poissons devant la caméra lors des scènes sous-marines. La solution a été de faire appel à des poissons en animation placés devant les objectifs. La pieuvre géante, en fait un calmar, mélange d'hydraulique, d'air comprimé, de tuyaux et de caoutchouc, nécessitait jusqu'à 28 opérateurs pour la manipuler. Le système hydraulique est l'œuvre de l'animateur ingénieur John Hench.
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