-
2010, l'année du premier contact - 1984 - Peter Hyams
Neuf ans ont passé depuis le film de Kubrick. Alors que les relations russo-américaines s'échauffent dangereusement en Amérique latine, un scientifique russe convainc Heywood Floyd de participer à une nouvelle expédition vers Jupiter, soviétique celle-là, afin de retrouver la trace de Discovery.
L'Alexeï Leonov parvient à destination et, après quelques péripéties, son équipage mixte assiste à ce que l'apparition de Bowman a nommé "Une chose merveilleuse". A savoir la transformation de Jupiter en une nouvelle étoile naine qui, réchauffant ses multiples satellites, en fera de nouvelles terres pour l'homme.
Arthur Clarke a longtemps espéré que Kubrick remettrait le couvert.
Mais ce fut Hyams qui s'y colla, occupant, tel son prédécesseur démiurge, de nombreux postes sur l'oeuvre qui, si elle n'atteint évidemment pas la splendeur de 2001 - pari impossible -, se résout en un tout à fait honorable space opera techno où la vie à bord du Leonov, que l'on ne quitte pratiquement jamais, est traitée d'un point de vue quasi documentaire.Les références au modèle sont fréquentes : la reconnexion de Hall baignant dans son environnement rouge, les apparitions de Bowman. A noter aussi quelques bonnes idées de décorum. Quand à la séquence finale de l'évolution accélérée de l'un des satellites qui, en moins d'une minute, se couvre de végétation et où mugissent les premiers animaux, elle est d'une grande et naïve beauté à la Camille Flammarion.
Une suite mieux qu’honorable, qui fera regretter que les ouvrages postérieurs de Clarke aient été oubliés par le cinéma. Mais on ne sait jamais...
-
Commentaires