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12 hommes en colères - Sidney Lumet
Un jeune homme d'origine modeste est accusé du meurtre de son père et risque de mort. Le jury composé de douze homme se retire pour délibérer et procède immédiatement à un vote : onze votent coupable, or la décision doit être prise à l'unanimité. Le juré qui a voté non-coupable, sommé de se justifier, explique qu'il a un doute et que la vie d'un homme mérite quelques heures de discussion. Il s'emploie alors à les convaincre un par un.
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Douze hommes, un accusé. L'enjeu du film n'est pas de savoir si le prévenu est coupable ou innocent mais de savoir si sa culpabilité ne fait aucun doute. La vie d'un homme se joue à un doute près. Une subtile nuance qui fait tout l’intérêt et la force du film puisque ce n'est pas un individu qui est jugé au travers de e film mais bien la société américaine en entier. En effet ce sont les attitudes et préjugés de juré qui sont en procès ici.
Douze hommes, douze personnalités différentes et à travers elles ont passe en revue toutes les souches sociales. Douze hommes, un chef d'orchestre. A l'exception du premier et du dernier plan l'intégralité du film se déroule dans une pièce unique.
Ce classique ne vieillit pas. La mécanique en est si précise, l'interprétation, si convaincante qu'il se revoit avec la même passion.
Le film de Lumet se nourrit de l'importance des détails. Puisque le vote n'est pas unanime, les jurés vont devoir retracer tout le procès, et tenter de se convaincre mutuellement qu'il faut ou non envoyer l'accusé à la chaise électrique.
Pour réussir un huis clos, il faut être un maître absolu du suspense. Douze hommes en colère en est empli : quand Henry Fonda se lève seul, seul contre tous, et subit la colère des autres jurés, il est difficile d'imaginer comment il arrivera à tous les convaincre.
Cette tension est accentuée par la chaleur du " jour le plus chaud de l'année ". Tous les jurés transpirent, se plaignent, veulent en finir. La chaleur accentue l'énervement des jurés, qui sont confrontés à l'impossible contrôle de leur pulsions émotives, induites par l'absence de bien-être.
Chacun des jurés est désigné par un numéro : on ne connait le nom d'aucun d'entre eux. Ils sont représentatif d'une certaine Amérique. Pas de femme, encore moins de minorités, et pourtant ces blancs vont statuer sur le sort d'un homme de couleur, mais des classes sociales et des origines différentes.
Sidney Lumet rend d'abord hommage à la justice de son pays, qui n'autorise l'envoi d'un homme à la mort que s'il est unanimement déclaré coupable. Le système
du " doute légitime " et de la nécessité pour l'accusation de prouver la culpabilité de l'accusé.Peu à peu les membres du juré prennent conscience que leur opinion s'était forgée sur des apparences et remettent en cause leur jugement.
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