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Pi Patel, 17 ans, embarque avec sa famille pour le Canada où l’attend
une nouvelle vie. Mais son destin est bouleversé par le naufrage
spectaculaire du cargo en pleine mer. Il se retrouve seul survivant à bord
d'un canot de sauvetage. Seul, ou presque... Richard Parker, splendide
et féroce tigre du Bengale est aussi du voyage. L’instinct de survie
des deux naufragés leur fera vivre une odyssée hors du commun
au cours de laquelle Pi devra développer son ingéniosité et faire preuve
d’un courage insoupçonné pour survivre à cette aventure incroyable.**********
Le film commence lentement, puis démarre en trombe pour nous faire
vivre une aventure riche en action, émotion, et de magie le tout
accompagné de magnifiques effets spéciaux.Sidérant est précisément le mot : une fois sur la barque, suspendue
entre une mer infinie et un ciel qui, s’y reflétant, annule la pesanteur,
le cinéaste taïwanais ne vise plus que cela.Visuellement, c'est une splendeur.
Un film vraiment très beau visuellement, un équilibre harmonieux entre
naturalisme et féerie. On ne peut qu'applaudir la réussite du tigre
numérique! Il possède une côté philosophie et nous donne une vraie
leçon de vie même si c'est une fiction.Un conte philosophique très réussi. La mise en images de Ang Lee
est prodigieuse. Une beauté plastique exceptionnelle au service d'un
scénario d'une grande originalité.Le dénouement de cette histoire est à double sens. En fait l’auteur
nous propose deux histoires, et une interrogation tirée de ces dernières.
Quelle est la part de la réalité et qu'elle est, celle sortie de l'imagination ?La première histoire d'une beauté quasi mystique fait l’essentiel du film : l’histoire d’un naufrage et de la cohabitation du héros et son tigre dans un canot
de sauvetage.Ensuite, il y a le retour à la réalité symbolisé par des agents d’assurance qui veulent une histoire crédible à mettre dans leur rapport, et notre héros de leur raconter une réalité plus prosaïque.
Quelle histoire il préfère des deux ?
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David, naïf et rêveur, s'évade au quotidien grâce à "Pleasantville", un sitcom des années 50. Là-bas, tout est bonheur, calme et simplicité. A l'opposé, sa soeur jumelle Jennifer, impertinente et branchée, vit à fond son époque. Un soir, un étrange réparateur de télévision leur donne une télécommande qui les projette dans l'écran ! Les voilà obligés de vivre à Pleasantville, en noir et blanc, dans un monde d'un autre temps. Mais Jenny n'entend pas se soumettre à cette vie bien trop tranquille. Et bientôt, c'est Pleasantville qui se détraque.
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Ce film nous emmène dans la société des années 1950 ou vont s'opposer deux cultures totalement différente. Les valeurs et les connaissance de cette époque vont être mise à rude épreuve face à Jennifer, une ado totalement libérée.
L' heure et demie qui suit est un pur bonheur de cinéma : la réalisation est impeccable, agrémentée d'une photographie superbe qui mélange
habilement noir/blanc et couleurs, le rythme est totalement addictif,
les interprètent s'amusent, l'histoire est prenante, et le contenu est brillant. Que demander de plus ?On observe donc avec intérêt la progression des Tobey Maguire et de
Reese Reese Witherspoon dans cet univers tellement codifié que c’en
est presque insupportable (tout le monde est gentil, les pelouses sont
tondues au mm prêt, on oublie les gros mots…). Mais des changements
anodins vont entrainer petit à petit une remise en question bien plus profonde qu’il n’y paraît.Pleasantville s'impose comme un hymne à l' humain et
au libre-arbitre. L’idée du film (de faire évoluer des personnages réels
dans une ville d’une série télévisée) est plutôt bonne. D’autant plus que
cette série est en N&B et que les bouleversements que vont amener
les personnages propulsés à Pleasantville se traduisent par la colorisation progressive de l’environnement. Une idée graphique toute simple mais qui fonctionne parfaitement.Ce film est un petit bijou qui mérite d'être reconnu pour son très bon travail esthétique et son scénario bourré de référence culturelles, historiques et symboliques.
Pleasantville a reçu plusieurs nominations comme celle du meilleur jeune acteur, meilleur décor, meilleur musique dramatique, meilleur film fantastique, meilleur scénario et meilleur costume.
Il a également détenu brièvement le record du plus grand nombre de plans
à effets spéciaux jusqu'à la sortie de Star Wars, épisode I :
La Menace fantôme en 1999.
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Au début du siècle à Londres, Lucy Muir, jeune et belle veuve, quitte sa
belle-famille pour aller vivre au bord de la mer avec sa fille et sa servante.
Elle loue un cottage qu'on dit hanté par le fantôme du capitaine Gregg.
Celui-ci lui apparaît en effet et loin d'être terrorisée elle lui voue au contraire une grande tendresse malgré son caractère frustre et bougon.
La belle veuve ayant des ennuies d'argent, le fantôme lui propose de lui
dicter ses mémoires de marin grâce auxquelles elle pourrait se renflouer.
Mais chez l'éditeur à qui elle va proposer le manuscrit, elle rencontre Miles Farley, un écrivain avec qui elle pense se remarier, délaissant pour cela le fantôme. Comment va réagir ce dernier ? Tout ceci n'était-il pas un rêve ? Le final d'une somptueuse beauté viendra nous apporter la réponse.**********
Cette histoire de fantôme est lune des plus belles l'histoire du cinéma.
Ce mariage paisible entre le réel et l'irréel est un triomphe sur la mort
et sur l'ordre des choses. L'un des chefs-d'oeuvre de Mankiewicz et
l'un des plus beau films hollywoodiens.L'aventure de madame Muir offre un alliage presque unique d'intelligence,
de romantisme et de rêverie s'attardant sur les déceptions et illusions
de l'existence.Le film raconte avec une poésie déchirante, la supériorité mélancolique du rêve
sur la réalité, le triomphe de ce qui aurait pu être sur ce qui a été.
Tous les éléments de la mise en scène, des acteurs au décors, des dialogue
à la photo sont superbes et marqués du sceau de la perfection.Certainement la plus belle histoire d'amour de tous les temps. On se laisse
bercer dans cette romance fantstique grâce au couple merveilleux
Gene Tierney / Rex Harisson. S’achevant sur une scène de pur mélodrame, L’aventure de Mme Muir laisse le spectateur avec un sentiment de sérénité et de plénitude qu’il est assez rare de ressentir au cinéma. Un chefs-d'oeuvre absolu du 7ème art.
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