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    L'aventure de la sonde Voyager 1

    L'objectif du programme Voyager est d'étudier les planètes extérieurs de notre Système solaire.
    Il comprend 2 sondes spatial identique : Voyager 1 et Voyager 2 lancées en 1977.
    Elles ont survolé les planètes Saturne, Uranus, Neptune ainsi que 48 de leurs lunes.
    C'est certainement la mission d'exploration du Système solaire la plus fructueuse sur le plan scientifique de toute l'histoire spatiale.

    Elle ont permis d'obtenir des informations détaillées sur l'atmosphère de Jupiter, Saturne et Uranus. Elles ont révélé de nombreux détails sur les anneaux de Saturne, permis de découvrir les anneaux de Jupiter et ont fourni les premières images détaillées des anneaux d'Uranus et de Neptune. Les sondes ont découvert en tout 33 nouvelles lunes. Elles ont révélé l'activité volcanique de Io et la structure étrange d'Europe.

    L'aventure de la sonde Voyager 1
    JUPITER

    Jupiter est la plus grosse planète du Système solaire, elle pourrait contenir 1 300 fois la Terre, et sa masse représente 2 fois et demie celle des 8 autres planètes réunies

    Son atmosphère est la plus importante des atmosphère des planètes du Système solaire. Elle est composée principalement d'hydrogène et d'hélium.
    Jupiter est une planète essentiellement gazeuse. Son centre pourrait toutefois comporter un petit noyau solide.

    Contrairement aux petites planètes du Système solaire, elle a conservé son atmosphère primitive. Tourbillons, orages, éclairs, aurores polaires… Sa célèbre tâche rouge témoigne de nombreux phénomènes météorologiques. Différente de la Terre, cette activité ne provient pas du Soleil mais probablement de la température interne de Jupiter, atteignant en son centre 30 000 °C.
    Elle effectue le tour complet du Soleil en onze ans et 10 mois. La durée d'une journée sur Jupiter est de neuf heures et demie environ.

    La Grande Tache rouge de Jupiter est un gigantesque anticyclone de l'atmosphère de Jupiter situé à 22°S de latitude. Long d'environ 25 000 km et large de près de 12 000 km (1979), il est donc gros comme trois fois la Terre. Des vents y soufflent à environ 700 km/h[. On l'observe depuis plus de 300 ans, bien que le nom de « grande tache rouge » n'ait été donné qu'autour de 1878, lorsque la couleur de l'objet est passée de brun à rouge.

     

    L'aventure de la sonde Voyager 1
    SATURNE

    Les anneaux de Saturne sont les anneaux planétaires les plus importants du Système solaire. Ils sont constitués d'innombrables particules de glace et de poussière dont la taille varie de quelques micromètres à quelques centaines de mètres. Les anneaux forment un disque dont le diamètre est de 140 000 Km. Invisibles de la Terre à loeil nu, les anneaux de Saturne ont cependant une brillance suffisante pour être observée avec des jumelles. Gallilée les observa pour la première fois en 1610 grâce à une lunette astronomique de sa conception.

      
    L'aventure de la sonde Voyager 1
    URANUS

    Découverte en 1681 par William Herschel, elle est la première planète découverte à l'aide d'un téléscope.

    Uranus est une planète d'environ 51 000 Km de diamètre et dont la température est
    de - 210° C, elle possède 15 lunes dont 5 de tailles importantes.  Sa distance avec le soleil est de 19 fois de celle de la distance terre-soleil et sa révolution est de 84 années terrestre. Un jour sur Uranus dure 17h de nos jour terrestre. Vu ses 10 anneaux, on pourrait la comparer à Saturne bien que plus petite.

     

    L'aventure de la sonde Voyager 1

    Neptune

     Neptune a été découverte bien après l'invention du téléscope et a la particularité que cette découverte a été faite par calcul à partir de la trajectoire et les caractéristique d'Uranus. Le télescope ne servira qu'à la confirmation de la découverte. Contrairement aux sept autres planètes, Neptune n'est jamais visible à l'œil nu.
    Voyager 2 est la première sonde spatiale, et à ce jour la seule, à avoir survolé la planète géante gazeuse Neptune (environ 50 000 km de diamètre).
    Elle se situe à près de 4.498.252.900 km du soleil. Une année est de 164 de nos années terrestre et un jour sur cette planète dure 19 h.

    La sonde Voyager continue sont voyage. Elle est l'objet le plus distant de la Terre jamais envoyé dans l'espace.

    Au 17 avril 2010, Voyager 1 se trouvait à 16,857 milliards de kilomètres de la Terre. Artefact humain le plus éloigné de la Terre. Son objectif est à présent d'atteindre l’héliopause, limite connue du Système solaire, et d’y étudier les conditions physiques. Ses renseignement sont précieux. Le temps de transit d'une communication (aller et retour) est de 33 heures, 34 minutes, 52 secondes.

    VOYAGER ET LE GOLDEN RECORD

    L'aventure de la sonde Voyager 1

    Le Voyager Golden Record est un disque embarqué à bord des deux sondes spatiales Voyager, lancées en 1977. Ce disque contient des sons et des images sélectionnés pour dresser un portrait de la diversité de la vie et de la culture sur Terre, et est destiné à d'éventuels êtres extraterrestres qui pourraient le trouver.

    Tout comme son précurseur la plaque de Pioneer, il s'agit d'une « bouteille à la mer interstellaire », les chances pour que ces disques soient retrouvés étant extrêmement faibles. De plus, s'ils l'étaient, ce serait dans un futur très lointain, pas avant 40 000 ans. Donc, plus qu'une tentative sérieuse de communication avec des extraterrestres, ces disques ont un sens symbolique.

    L'aventure de la sonde Voyager 1

    Sur le couvercle du vidéodisque est gravé le schéma explicatif du mode de lecture ainsi que les symboles inscrits sur la plaque de Pioneer. Le disque lui-même comprend de nombreuses informations sur la Terre et ses habitants, allant des enregistrements de bruits d'animaux et de cris de nourrisson, jusqu'au bruit du vent, du tonnerre, ou d'un marteau-piqueur. Sont aussi compris les enregistrements du mot « Bonjour » dans une multitude de langues, des extraits de textes littéraires et de musique classique et moderne.

    L'aventure durera encore très très longtemps.

      


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  • Classic - Mozart - La flûte enchantée

    La flûte enchantée  fut créée le 30 septembre 1791, deux mois avant la mort de Mozart. Suite à la proposition de E. Schikaneder de créer un opéra en allemand, Mozart se met au travail en mars 1791. Le sujet de l'opéra, emprunté aux “ Contes orientaux ” de Wieland, n'était pas en soi très original. Schikaneder, franc-maçon comme Mozart, entreprend de remanier le texte en y introduisant rites, idéaux et symboles d’inspiration maçonnique. Mais la véritable magie de l'oeuvre revient essentiellement à la qualité de la musique qui va jusqu’à utiliser, avec la science et le bonheur que l’on sait, chorals protestants et chansons populaires.

    L'Ouverture

       

     

    De la Flûte enchantée, Goethe disait qu'elle pouvait se prêter à des lectures multiples, procurant un plaisir simple à la foule et livrant des trésors secrets aux initiés... Le livret de Schikaneder peut, en effet, se lire tout simplement comme une belle histoire féerique ou comme un parcours initiatique si l'on possède les clés des rites maçonniques.

    Le sujet de l'opéra est l'éducation de l'être humain à accéder à une moralité plus élevée en acquérant sagesse, amour et bonté. Les obstacles qu'il doit surmonter sont le prix à payer pour accéder à la connaissance et à l'amour. La vie est la lutte de la lumière avec l'obscurité, du bien avec le mal, du rationalisme avec la superstition, du matriarcat avec le patriarcat.

    Par sa poétique, sa couleur harmonique, mélodique et instrumentale, la  Flûte enchantée  est le premier opéra allemand.  

     

     Dans une nature sauvage, Tamino, poursuivi par un serpent, est sauvé par trois dames, suivantes de la Reine de la Nuit. Papageno, apparu entre-temps, se vante auprès de Tamino d'avoir tué le serpent. Il est puni par les dames qui lui ôtent la parole. Elles confient à Tamino un médaillon représentant Pamina, fille de la Reine de la Nuit, et lui expliquent que Sarastro retient celle-ci prisonnière. La Reine de la Nuit apparaît et promet à Tamino la main de sa fille s'il parvient à la délivrer. Les trois dames libèrent Papageno de sa punition et l'envoient accompagner Tamino au château de Sarastro, après avoir confié à ce dernier une flûte enchantée et, à Papageno, un jeu de clochettes magiques. Dans le château, le geôlier Monostatos a déjoué le plan de fuite de Pamina. Papageno parvient cependant à entraîner celle-ci en la protégeant grâce aux clochettes. Sarastro, qui a capturé Tamino, apparaît alors. Il punit Monostatos. Tamino et Pamina sont réunis un court moment avant d'être menés au temple avec Papageno.

     

     

    Dans une palmeraie, Sarastro déclare à une assemblée de prêtres avoir enlevé Pamina dans le but louable de lui faire épouser Tamino, après avoir surmonté diverses épreuves. La Reine de la Nuit apparaît, incitant sa fille à tuer Sarastro. Monostatos surprend leur conversation et veut échanger son silence contre la possession de Pamina. Celle-ci refuse. Menacée de mort, elle est sauvée par Sarastro. Dans une salle, Tamino et Papageno vont passer une épreuve.

      

      

    Trois garçons apportent les clochettes et la flûte, au son de laquelle Tamino surmontera les épreuves. Papageno ne sera pas admis en tant qu'initié, mais il gagnera le coeur de sa Papagena, qui l'aide à sortir du temple avant de disparaître. Pamina est sauvée par les trois garçons qui la mènent à Tamino. Ils passent ensemble la dernière épreuve, grâce à la flûte. Papageno cherche sa Papagena. Les trois garçons lui suggèrent d'agiter ses clochettes et Papagena apparaît, à son grand bonheur. Une dernière tentative de la Reine de la Nuit et de Monostatos pour faire échouer les projets de Sarastro est vouée à l'échec. Celui-ci consacre l'union de Tamino et Pamina dans la beauté et la sagesse.

     


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    La nuit du chasseur ( 1956 )

    Harry Powell, un criminel psychopathe, est condamné pour vol. Il partage sa cellule avec Ben Harper, un fermier ruiné qui attend le jour de son exécution et fait, en dormant, de précieuses révélations que Powell recueille avec avidité. Powell comprend que Harper a caché quelque part les 10 000 dollars qu'il a volés, mais ne parvient pas à savoir où précisément. Libéré, Powell se rend dans le village où vit la veuve de Harper. Se faisant passer pour un innocent pasteur, il s'arrange pour faire la connaissance de la jeune femme et de ses deux enfants, puis il s'insinue dans leurs bonnes grâces. Il y parvient tant et si bien qu'il épouse la malheureuse...

      

    La nuit du chasseur ( 1956 )

    La Nuit du chasseur n'est pas un succès commercial en terme d'audiences et de critiques lors de sa sortie. Le mauvais accueil du film par le public empêche Laughton de réaliser un autre film par la suite. Néanmoins, avec les années, le film réussit à acquérir un statut de film culte, notamment grâce à la prestation de Robert Mitchum.

    La nuit du chasseur ( 1956 )

    Les critiques ont classé La Nuit du chasseur parmi les plus grands films de tous les temps. C'est un film unique. Il ne ressemble à rien d'autre et il s'agit de la seule réalisation de Charles Laughton. En 1954, l'acteur passe derrière la caméra pour adapter le roman de Davis Grubb, La Nuit du chasseur.

    La nuit du chasseur ( 1956 )

    Dans la défroque du «serial killer», Robert Mitchum décroche son meilleur rôle. Il parle directement à Dieu en levant les yeux vers le ciel, prend une voix sucrée, refuse de toucher son épouse durant la nuit de noces. Sur ses phalanges sont tatoués les mots Love etHate. Tout cela appartient à la légende.

    Ce petit bijou tourné en noir et blanc est une petite merveille, tant par la photographie que par la poésie. Quelques scènes cultes restent dans toutes les mémoires.

    La nuit du chasseur ( 1956 )

    La fameuse séquence où l'on retrouve le cadavre de la disparue au fond de la rivière a été tournée dans une piscine du studio. Elle reste inoubliable, avec le mannequin sidérant de ressemblance ligoté au volant d'une Ford T immergée, les longues algues flottant comme des cheveux d'Ophélie. Il faut dire que Laughton avait dépensé 20.000 dollars de sa propre poche pour obtenir le résultat souhaité.

    La nuit du chasseur ( 1956 )

     

    Qu-est ce qui est plus angoissant qu'un salopard qui pourchasse deux enfants innocents ? Et que le salaud en question est un beau parleur qui met tout le monde dans sa poche. Ce film est un conte noir et poetique qui a certainement inspiré Tim Burton. Il y dans certains plans, une lumiere, des cadrages et des jeux d'ombres, totalement inédits. Un pur chef-d'oeuvre.

    La nuit du chasseur ( 1956 )

    Grâce au grand Stanley Cortez, directeur de la photo pour le film d’Orson Welles, la Splendeur des Amberson (1942), La Nuit du Chasseur est une sorte de Lanterne magique. Cortez déclara plus tard que parmi tous les réalisateurs avec qui il avait travaillé, seuls deux comprenaient l’importance de la lumière «cette chose incroyable qui ne peut être décrite»: Welles et Laughton. Réfracté par le prisme d’un cauchemar enfantin, ce film est tout en perspectives obliques et jeux d’ombres. L’entrée du révérend dans l’existence de John et Pearl, une des plus belles rencontres du cinéma, est un véritable attentat baroque.

    Dans les mémoires, La Nuit du Chasseur demeure comme un film de poursuite – ce qui est étrange car c’est pour l’essentiel un film immobile. Mais cette illusion s’explique parfaitement. La poursuite est l’élément moteur du film, une poursuite qui voit les enfants, abandonnés par les adultes, échapper au révérend et s’enfuir sur une barque glissant dans le courant.

    La nuit du chasseur ( 1956 )

    Au bout du trajet se trouve le refuge. Tels Moïse sauvé des eaux, John et Pearl sont recueillis par une vielle femme, Mrs Cooper (la grande Lillian Gish), figure maternelle qui devient leur protectrice.

    C’est avec l’apparition de Gish que le film de Laughton, déjà remarquable, voit son propos gagner encore en profondeur formelle et thématique. Laughton considérait Gish comme l’élément central du film. Pour Laughton, le meilleur moyen d’atteindre la vérité passe par les formes les plus simples: le conte de fées, les références bibliques et, bien sûr, les images muettes.

     

    La nuit du chasseur ( 1956 )

    Tout comme l’amour et la haine habitent tous deux l’âme humaine, la foi et la religion servent un objectif aussi corrosif qu’ennoblissant. Si le révérend représente le fanatisme borné et la certitude, Mrs Cooper redonne toute sa valeur à la foi, incarnant la compassion et la force de la religion chrétienne.

    L’apogée expressive de ces deux facettes de la religion est présente dans une scène d’anthologie, qui voit le révérend, assiégeant la maison de Mrs. Cooper, chanter un cantique et se voir bientôt rejoint par la vieille femme, articulant ses propres mots de dévotion

     Aujourd’hui, non content d’être devenu culte, il est considéré aujourd’hui comme un grand classique du cinéma, objet d’études sans fin des cinéphiles et cinéastes. Avec le recul, on s’aperçoit d’ailleurs à quel point les auteurs d’aujourd’hui ont pu être influencés par cette Nuit du Chasseur.


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